Repérer et former les saisonniers volont Repérer et former les saisonniers volontaires
Après s'être penché sur leurs problèmes d'hébergement, l'Adefa de la Vienne aide certains saisonniers à élargir leurs compétences.
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Les partenaires, cet été, devant une tente marabout avec réfrigérateur et micro-ondes. Cinq sites sont équipés.
« De moins en moins de personnes veulent travailler dans le milieu agricole, regrette Christian Guilbard, président de l'Adefa (Association départementale pour l'emploi et la formation en agriculture) de la Vienne. Nous avons des soucis pour approvisionner notre bourse de l'emploi. »
Chaque été, la récolte des melons dans la Vienne réclame des centaines de travailleurs saisonniers. Cet afflux estival pose des problèmes logistiques. Pendant des années, ils logeaient dans des campings. Mais le rythme, le mode de vie de ces travailleurs n'est pas celui des vacanciers et certains campings ont commencé par les refuser.
L'aide de deux accompagnateurs sociaux
Avec l'appui de la MSA, l'Adefa a mis en place un partenariat avec plusieurs campings, un foyer de jeunes travailleurs et les employeurs. L'association fournit aussi deux accompagnateurs sociaux qui garantissent une bonne cohabitation avec les vacanciers.
Les employeurs contribuent à cet hébergement à hauteur de 95 euros par emplacement pour la saison. Car sans hébergement, il n'y a pas de saisonniers.
L'Adefa a décidé d'aller plus loin et d'accompagner les quelques ouvriers qui envisagent de pérenniser leur emploi en agriculture. Une réflexion a été lancée avec les centres de formation du département, la mission locale, le pôle emploi : comment passer de ces CDD d'avril à octobre à des CDI ou des emplois à l'année en jouant sur la complémentarité avec d'autres productions agricoles comme les pommes ou les vignes.
Les deux animateurs sociaux décèlent les saisonniers qui pourraient se professionnaliser et suivre une formation. Ils les aident dans leurs démarches administratives, voire même à se socialiser.
« Les animateurs créent un lien, un effet de groupe, se réjouit Christian Guilbard. Avec le dispositif mis en place, on fait d'une pierre deux coups : nous alimentons la bourse pour les groupements d'emploi et nous offrons des perspectives aux saisonniers. L'objectif, c'est de faire de ces cueilleurs de melons des tractoristes. »
En route vers un CDI
A 52 ans, Lucien Touillet a connu plusieurs saisons de récolte de melons. « Puis j'ai décidé de suivre une formation. »
Ses deux premières demandes ont été rejetées mais la dernière, épaulée par l'Adefa, a abouti en 2012.
Il suit des cours de conduite de matériels agricoles et de mécanisation au centre de formation de Montmorillon jusqu'en mai 2013.
« C'est une validation de ce que je sais déjà faire. Et ça me permet d'en apprendre davantage sur les nouveaux engins. » Ce diplôme sera la clef vers de nouvelles embauches.
« Les employeurs le réclament afin de prouver nos compétences. » Il en a déjà parlé à son dernier patron, un producteur de melons du nord de la Vienne qui lui réserve une place pour la prochaine saison. A moins qu'il ne trouve un CDI, ce qui est très probable.
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